Son histoire...
Construit en 1931 par les chantiers de Toulon, le Rubis est lancé le 30 septembre. C'est le quatrième sous-marin d'une série de six. Après le Saphir, le Turquoise, le Nautilus, suivront le Diamant et la Perle. Ce sous-marin était conçu pour mouiller des mines sans faire surface. Il mesurait 66 m de long sur 7 m de large et 8 m de haut. Il était doté d'un moteur Vickers-Armstrong de 3900 CV lui permettant une vitesse de 8 nœuds en plongée et 12 en surface. Le Rubis pouvait descendre jusqu'à 50 m, et naviguer en immersion périscopique jusqu'à 15 m.
Armement : 1 canon de 75 mm, 2 mitrailleuses de 13 mm, 32 mines de 1090 kg, 3 torpilles de 550 mm et 2 torpilles de 400 mm.
Equipage : 45 hommes (4 officiers, 9 sous-officiers, 32 hommes d’équipage).
En 1936 le Rubis est envoyé à Cherbourg pour parfaire l'entraînement de l'équipage. Pendant « la drôle de guerre » en 1939, il est tout d'abord en Méditerranée à Bizerte, puis dépend de la 9ème flotte basée à Dundee (Ecosse). Il effectue de nombreuses missions dans les eaux norvégiennes à partir de 1940 lorsque le IIIe Reich envahit ce pays. Suite à l'Armistice du 22 juin 1940 les Anglais déclenchent l'opération Catapult qui consiste à s'emparer des navires français. Le Rubis fait partie du lot et change donc de pavillon. Sur les 45 hommes seul 5 retournent en France, les autres choisissent de servir dans les Forces Françaises Libres sous le commandement de l'Amiral Muselier.
Le Rubis traverse la guerre et en ressort intact, ce qui pour ce type de bateau et pendant cette période relève de l'exploit.
En 1945 les résultats du sous-marin sont éloquents : 28 missions, 683 mines larguées, 15 navires, 7 dragueurs, 1 cargo de 4360 tonneaux coulés, un U-BOOT endommagé.
Le 8 juin 1945, il rentre sur Oran où il sera désarmé le 23. Jusqu'en 1950 il sert de bâtiment d'instruction, puis est transformé en base sous-marine.
En 1957 il échappe à la démolition grâce à un ancien de ses commandants, mais la décision est prise de le couler.
Le 31 janvier 1958 le remorqueur Samson et la gabare Criquet l'amènent à 2600 mètres du Cap Camarat. Le Commandant Riffaud place la charge de 9 kg, et fait exploser l'arrière du Rubis qui sombre sur un fond de 40 m pour son dernier voyage.